APPEL A L’ACTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : REPONDONS PRESENTS

Texte publié le 6 février 2009.

A l’écoute attentive des propos de Nicolas SARKOZY hier soir, il est clair que ce dernier n’a pas entendu le message de millions de salariés, exprimé massivement notamment le 29 janvier.

Au profond mécontentement, aux légitimes revendications de justice économique et sociale, le Président de la république ne répond pas et, pour l’essentiel, confirme à nouveau les principaux axes de sa politique, privilégiant les profits et les nantis. Car si Nicolas SARKOZY a hier évoqué un rééquilibrage dans la répartition des bénéfices, les principales mesures concrètes annoncées ne peuvent qu’aggraver la situation, pour l’immense majorité de la population.

A l’évidence, ceux qui ont provoqué la crise et ceux qui en profitent peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

En ce qui concerne la Fonction publique et les services publics, ce sont toujours les mêmes refrains régressifs.

Au nom de la rétrograde compression des dépenses publiques, l’asphyxie et les coupes sombres doivent continuer, au mépris de l’intérêt général et du progrès social. Les services publics sont un vecteur essentiel dans la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et un élément incontournable de l’égalité des droits. Cela est d’autant plus vrai en ces temps de crise.

A l’heure où le chômage s’aggrave dramatiquement, le Président de la république maintient le cap sur les réductions drastiques des emplois de la Fonction publique, décision qui, en 3 ans, supprimera plus de 100 000 offres de recrutement.

Dans ce cadre, le rendez-vous du 18 février prochain avec les syndicats et le patronat a peu de chance de déboucher sur les véritables et urgentes mesures de progrès attendues par le plus grand nombre.

Plus que jamais, le renforcement de la mobilisation est donc à l’ordre du jour, ce qui passe notamment par un nouveau temps fort interprofessionnel.

C’est cette perspective que l’UGFF CGT propose de mettre en débat immédiatement avec les personnels.

Montreuil, le 6 février 2009