Communiqué de la CGT Pénitentiaire
CTAP du 17 septembre 2013

Texte publié le 19 septembre 2013.

Le 17 septembre 2013, se tenait le premier Comité Technique de l’Administration Pénitentiaire sous la présidence de la nouvelle directrice de l’administration pénitentiaire Isabelle GORCE.

Il a été l’occasion pour la CGT Pénitentiaire de porter la parole des personnels et d’alerter la DAP, au sein d’une instance officielle, sur l’état désastreux des établissements et des services.

La CGT Pénitentiaire a rappelé que cet été fut, à bien des égards, très difficile pour les personnels :

 record de surpopulation carcérale

 incidents (agressions, prises d’otage, mutineries)

 carences d’effectifs endémiques que les commissions administratives paritaires de mutation de tous corps font ressortir

 charges de travail toujours plus insurmontables

 perte de sens des métiers

 difficultés budgétaires qui impactent le quotidien de chacun (crédits de fonctionnement épuisés, formations continues annulées ou refusées faute de budgets, crédits d’insertion sacrifiés…)

Sans compter le feuilleton médiatique sur le projet de réforme pénale qui a mis de côté les acteurs de celle-ci : les personnels de la Justice et plus particulièrement de l’administration pénitentiaire.

Ce projet venait comme unique point à l’ordre du jour du CTAP. Pour la CGT Pénitentiaire, le projet de texte qui est adressé au conseil d’Etat ne va pas assez loin. Nous n’avons eu de cesse de dénoncer les effets des politiques pénales des 10 dernières années qui ont saturé la Justice dans son ensemble et plus particulièrement les prisons et les milieux ouverts des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation.

A la CGT, nous pensons que cette réforme a trop tardé et que les échéances sont bien trop lointaines. Ce projet de texte doit être amélioré de façon significative et nourri de l’expérience des terrains. Il est l’affaire de tous les personnels et doit pouvoir être accompagné des moyens adaptés. Une réelle prise en compte des réalités et des actes forts pour y répondre doivent remplacer les discours stériles !

Montreuil, le 18 septembre 2013