Réforme fiscale : Une CGT à l’offensive pour une réforme fiscale ambitieuse

Texte publié le 20 novembre 2013.

Le Premier Ministre a voulu provoquer un effet de surprise en annonçant : « le temps est venu d’une remise à plat, en toute transparence, de notre système fiscal ».
Ce n’est qu’une réaction tardive au désaveu et au discrédit que le pouvoir politique a lui-même provoqués en appliquant à la lettre les injonctions du MEDEF et de la Commission européenne.
Le résultat est une situation sociale très dégradée. Les salaires et l’emploi restent les préoccupations premières des salariés.

C’est cette injustice sociale qui provoque un sentiment d’injustice fiscale.

A l’issue de son congrès confédéral, la CGT n’a eu de cesse de porter ses exigences : la nécessité du changement de cap, notamment au travers d’un courrier au président de la République, ou encore lors de la conférence sociale. C’est la même logique qui l’a conduite, lors du dernier Comité confédéral national, à décider de lancer une grande campagne nationale sur le « coût du capital ».

Il est nécessaire de réhabiliter l’impôt, de lui redonner son sens : faire contribuer chaque acteur, entreprises comme particuliers, en fonction de ses capacités contributives, au financement des dépenses publiques.

La CGT est porteuse de multiples propositions pour rendre le système fiscal plus juste et plus efficace. De telles évolutions ne peuvent que passer par un débat public d’ampleur dans toute la société sur les besoins en matière de politiques publiques et ses besoins de financement.
Il faut en finir avec cette fiscalité au service des lobbies les plus puissants. Plutôt que d’augmenter la TVA qui pèse proportionnellement plus lourd sur les bas revenus, la CGT se prononce pour une réforme fiscale ambitieuse :

 Réhabiliter et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu,

 Renforcer l’impôt sur la fortune,

 Réexaminer l’impôt sur les sociétés,

 Réformer la fiscalité locale,

 En finir avec l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.

Au regard des enjeux, la CGT ne se contentera pas de rencontres bilatérales avec le gouvernement mais exigera des rencontres permettant la confrontation des idées.

Montreuil, le 19 novembre 2013