Stop à la baisse du pouvoir d’achat des pensions

Texte publié le 15 janvier 2014.

Signer la Pétition de l’Union Confédérale des Retraités CGT (UCR-CGT)

De Balladur à Ayrault en passant par Fillon, on ne compte plus les réformes des retraites et c’est toujours la même recette d’idées libérales : plus d’annuités, moins de pension, partir plus tard. C’est toujours plus d’austérité. Chaque réforme appauvrit les retraités.

Depuis vingt ans, le pouvoir d’achat des retraités ne cesse de reculer au point qu’ils sont de plus en plus nombreux à fréquenter les associations caritatives pour pouvoir manger, à se remettre à travailler pour boucler les fins de mois.

Mais cela ne leur suffit pas ! Gouvernement et patronat continuent de racketter les retraités :

 Taxe de 0,3% pour le financement de la perte d’autonomie depuis le 1er avril 2013.

 Hausse de la TVA au 1er janvier, les retraités et les pauvres vont payer cash.

 Report de la prochaine revalorisation des pensions au 1er octobre 2014.

 Maintien de la suppression de la demi-part et du gel du barème de l’impôt.

 Accès aux soins rendus plus difficile…

Pour faire avaler la pilule amère de leur crise, patronat et gouvernement tentent d’opposer jeunes et vieux par une campagne médiatique visant à culpabiliser les retraités.

Les retraités seraient des profiteurs, alors que des millions d’entre eux, surtout les femmes et les veuves, vivent avec moins de 700 euros par mois.

Les retraités seraient des paresseux alors qu’ils ont travaillé quarante ans et plus.

Les retraités seraient responsables du trou de la Sécu, alors qu’ils souhaitent vivre plus longtemps en bonne santé, et qu’ils ont gagné de haute lutte l’allongement de la durée de vie et conquis la Sécurité sociale.

Les retraités seraient insensibles aux difficultés des plus jeunes. C’est un fait, les jeunes vivent plus mal que leurs parents. Les retraités en savent quelque chose ! N’est-ce pas eux, qui se privent pour venir en aide à leurs enfants, à leurs petits enfants ?

Les retraités seraient des privilégiés parce certains partent en vacances, vont au spectacle, se cultivent, pratiquent des activités sportives ? Des privilégiés, ceux qui ont peiné toute leur vie et ont laissé au travail une partie de leur santé ?

Rien à voir avec les vrais privilégiés comme les « retraités du Cac 40 » qui partent avec des parachutes dorés, les grandes fortunes qui planquent leur fric dans les paradis fiscaux en toute tranquillité et qui bénéficient de la part des gouvernements successifs de cadeaux fiscaux, d’exonérations de cotisations sociales et autres avantages en tout genre. Il faut savoir aussi que La retraite « chapeau » versée aux ex-cadres dirigeants de grandes entreprises se chiffre à plusieurs millions d’euros par an.

Alors oui, il faut partager les richesses dans le sens d’une grande justice sociale où les retraités, comme les jeunes, doivent pouvoir prétendre à vivre tout simplement dignement et pleinement.

NE PLUS SUBIR, MAIS AGIR !

Les retraités savent par expérience que les grandes conquêtes sociales ont été arrachées grâce aux luttes qu’ils ont menées avec l’ensemble des salariés. A la retraite, le combat pour vivre mieux, pour gagner le droit à une retraite décente, passe aussi et nécessairement par la lutte.