Non à la délocalisation du siège de l’Inrap

Texte publié le 8 décembre 2009.

Un an de lutte des personnels contre une décision prise sur un coin de table aura permis aux autorités
politiques du ministère de prendre conscience de la gravité de la situation, de réaliser un audit et puis
c’est tout. C’est bien évidemment insuffisant notamment au regard des propos tenus le 19 novembre par
le Premier ministre à Reims.

En effet, ce dernier au cours d’un discours sur l’égalité des chances à Reims le 19 novembre 2009 a tenu
à préciser : « Je veux vous confirmer que l’Institut national de recherches archéologiques préventives
s’installera bien, comme le gouvernement en a pris l’engagement, à Reims prochainement. ».

De l’avis de tous, répondant à des intérêts particuliers relatifs à la campagne électorale prochaine, il n’a
écouté, ni la ministre de la Recherche, ni le ministre de la Culture.

Est-ce le fonctionnement normal d’un gouvernement qui donne des leçons de gouvernance à tour de bras ?

Frédéric Mitterrand déclarait à l’AFP le 1er octobre « qu’il comptait "rouvrir le dossier" du
déménagement prévu de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) à Reims.
"C’est un dossier complexe" car il y a déjà eu un arbitrage prévoyant le déménagement du siège de
l’Inrap de Paris à Reims, a déclaré le ministre à l’issue de sa conférence de presse consacrée au budget
de son ministère.
"Je souhaite pouvoir rouvrir ce dossier auprès des départements ministériels qui avaient rendu ce
premier arbitrage", a-t-il dit.
"C’est un dossier auquel j’attache beaucoup d’importance. Je suis très sensible aux problèmes que ça
pose à l’Inrap et très à l’écoute des préoccupations" de son personnel, a-t-il dit.

Qu’a fait, le ministre de ses déclarations du 1er octobre à la presse ?

Le 24 novembre 2009, douze administrateurs de l’Inrap réunis en Conseil d’administration adressaient
une lettre au Premier ministre pour lui demander de « reconsidérer sa position ». (cf. courrier ci-joint).
Parmi les signataires, les représentants des aménageurs, des collectivités territoriales, de l’université, du
CNRS et du personnels.
Le 30 novembre 2009, les quatorze directeurs de l’Inrap adressaient à leur tour une lettre au Premier
ministre pour lui demander de « reconsidérer le projet ».

Le 2 décembre 2009, les personnels du ministère de la Culture se sont mobilisés contre la réforme de
l’Etat (RGPP), les contraintes budgétaires, les suppressions d’emploi et de subvention dans tous les
établissements publics.

Les personnels de l’Inrap s’opposent plus que jamais à cette délocalisation.

Non, monsieur le Premier ministre, nous ne vous laisserons pas détruire l’Inrap

Pour l’intérêt général, Pour le service public de l’archéologie,

Tous en grève.

Paris, le 3 décembre 2009