Deux journalistes mis en examen pour avoir informé sur l’affaire Mahamadou Kanté !

Texte publié le 1er mars 2018.

COMMUNIQUÉ CONFÉDÉRAL CGT

A peine croyable ! Deux journalistes de l’Humanité, Kareen Janselme et Cyprien Boganda, ont été entendus le 20 février dernier par un juge d’instruction avant d’être mis en examen pour diffamation. Leur forfait ? Avoir relaté, témoignages et preuves à l’appui, la discrimination syndicale qu’a vécu notre camarade Mahamadou Kanté au sein de l’entreprise de recyclage Paprec. « Comme l’illustraient déjà leurs auditions devant les enquêteurs de la police judiciaire au mois de décembre, leurs articles ne sont pas attaqués sur une formule ou une autre, mais bien sur de nombreux passages entiers. Ce qui signifie que, malgré les pièces mises en lumière par nos collègues, l’entreprise entend les censurer ou les réduire au silence. Au passage, elle tente d’obtenir par le biais judiciaire des éléments sur leurs sources », écrivent dans un communiqué le SNJ-CGT et le SNJ.

C’est à une procédure bâillon que nos deux collègues et, par extension, tous les journalistes de nos titres, sont confrontés aujourd’hui. La manœuvre vise à nous empêcher de réaliser une part essentielle de notre travail d’information sur les conflits sociaux et les luttes syndicales dans les entreprises. Elle doit donc être déjouée. Nous ne comptons pas nous laisser intimider, et nous continuerons à défendre la liberté d’informer, même sur les événements qui se déroulent derrière les murs des entreprises…

Montreuil, le 23 février 2018