La restauration collective passe à table.

Texte publié le avril 2010.

La CGT a participé à une table ronde relative à la restauration collective….

La CGT* a accepté de participer à cette journée malgré ses désaccords profonds avec la DGAFP (manifestés par le boycott du dernier CIAS de mars). Elle a, au cours de la table ronde, interrogé les présidents de SRIAS, suscité leurs réflexions… relatifs aux grands chantiers actuellement en œuvre au niveau du CIAS :
  Le plan de financement pluri annuel de remise aux normes de sécurité des RIA et leur fonctionnement…
  L’expérimentation en région Centre qui, dans le cadre de la réorganisation territoriale de l’état et sous couvert d’une adaptation de l’offre de restauration aux besoins des agents et d’une mutualisation des structures de restauration, devrait aboutir à une harmonisation de la gestion et à la réduction des moyens consacrés aux restaurants interministériels.
  Le schéma directeur de la restauration collective qui a pour objectif d’identifier et de maîtriser le maillage structurel de l’offre de restauration au regard de la répartition spatiale des effectifs administratifs, agglomération par agglomération…la CGT en attend notamment un plan de formation pour les gestionnaires et les membres des SRIAS, elle craint par ailleurs de voir disparaître des restaus ministériels…
  La réforme patrimoniale de l’état qui impacte les unités de restaurant et risque d’être la porte ouverte à une modification radicale des formes de gestion associatives et à des délégations de gestion…
  L’utilisation des produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective qui est un des objectifs du grenelle de l’environnement ….

… L’occasion de rappeler les revendications portées par la CGT.

L’UGFF CGT milite pour le droit à une restauration collective pour les actifs et les retraités :
 à tarification sociale par la prise en compte des seuls produits alimentaires nécessaires à la fabrication du repas, le tarif ne pouvant en tout état de cause dépasser en moyenne la valeur d’un point d’indice.
Les tarifs dépendant en restauration collective du niveau de participation des employeurs et des conditions de fonctionnement des restaurants, L’UGFF-CGT se prononce pour :
  une augmentation de la participation des employeurs, en particulier par l’extension et l’augmentation de la prestation repas (à réglementation commune) à plus d’agents,
  une TVA relative à la restauration sociale collective et solidaire à taux zéro,
 une meilleure maîtrise par les acteurs sociaux des conditions dans lesquelles les restaurants sont gérés (taux de fréquentation, coût des marchandises, charges etc.)
Par ailleurs, les tarifs doivent être :
-calculés sur la base d’un plat principal et de deux périphériques
-modulés selon les revenus,
-identiques d’une unité de restaurant à une autre sur tout le territoire
à proximité des services publics ; l’ouverture des restau administratifs doit tenir compte des horaires variables et du temps dont dispose chaque agent pour déjeuner.
Seule l’absence de restaurants administratifs peut rendre acceptable le conventionnement avec d’autres types de restaurants de qualité y compris privés.
L’outil de gestion issu du schéma directeur sur la restauration collective administrative, qui va être mis à disposition des préfectures de région, est censé suivre l’évolution du taux de fréquentation des restaurants administratifs et leur équilibre de gestion (effets des restructurations en cours et des suppressions d’emplois). Il va fortement orienter les choix des administrations de maintenir ou non un restaurant ministériel local.

  de qualité par des plats fabriqués à base de fruits et légumes frais, de viande d’origine contrôlée…, par l’entrée de produits alimentaires biologiques etc
  plus solidaire, c’est pourquoi l’UGFF se prononce pour l’ouverture de la restauration administrative aux salariés dépourvus de restauration collective dans leur entreprise située à proximité des restaurants collectifs administratifs.

L’UGFF CGT se prononce par ailleurs pour :
  la pérennisation d’un plan de financement de la réhabilitation des restaurants interministériels aux normes d’hygiène et de sécurité.
  Quelle soit concédée ou directe, l’exploitation d’un restaurant administratif nécessite l’embauche de personnels : l’UGFF CGT revendique le maintien des agents publics mis à disposition de la gestion des restaurants et le respect du droit du travail et des conventions collectives pour les salariés qui ne sont pas agents de la fonction publique ;
  Toute modification dans la gestion d’un restaurant administratif interministériel financée par des crédits sociaux doit être examinée par la commission restauration préparatoire aux travaux de la SRIAS qui donne un avis.
Par ailleurs en complément de la restauration collective, le titre restaurant ne doit bénéficier qu’au seul agent dont le service est isolé de toute restauration collective. La détérioration des conditions de travail (avec horaires atypiques par exemple) ne doit pas être le déclencheur de l’obtention et du développement du titre restaurant.
L’employeur doit contribuer au financement du titre restaurant à hauteur de 80% de sa valeur nominale correspondant au tarif moyen d’un repas en restauration commerciale.

Pour la CGT, la restauration collective et solidaire de qualité, de proximité, à tarif social… c’est un acte de santé publique !

*interventions de Chantal DUMONT future présidente SRIAS Centre et Martine SIMON déléguée titulaire au CIAS.