Le directeur de l’Inserm accueilli bruyamment par des chercheurs précaires

Texte publié le 24 avril 2013.

Une centaine de manifestants ont accueilli le directeur de l’Inserm.

Photo PO-YG
A Nantes, les contrats précaires de la Recherche se rebiffent [VIDEO]

La "Presse Océan" avec une vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=1JPCaGc3bQg&feature=player_embedded

https://www.presseocean.fr/actualite/a-nantes-les-contrats-precaires-de-la-recherche-se-rebiffent-23-04-2013-63403
« Sauvez la recherche, sauvez nos emplois. » C’est le cri de ralliement d’une centaine de chercheurs et assistants chercheurs, notamment en cancérologie, qui ont orchestré ce matin un comité d’accueil à André Syrota, directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en visite à Nantes.

L’objectif de cette manifestation « préparée hier dans l’urgence » est de dénoncer la précarité des emplois de la Recherche. En dépit de la récente circulaire signée par les ministres de la Fonction publique, des Finances et du Budget, de l’Enseignement supérieur, « de nombreux dégraissages sont opérés et des CDD non renouvelés pour éviter une titularisation ». « Nous exigeons un plan de titularisation sur postes pérennes » martèlent les manifestants.

André Syrota n’a pas souhaité répondre aux interpellations des précaires. « Lamentable, fustige Laetitia, post-doctorante, qui risque de voir son contrat s’achever en août. On nous répond par le mépris. C’est beau la recherche. »

Le Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (affilié à la CGT), qui soutenait cette manifestation, estime qu’il y a « plus de 1500 salariés précaires à Nantes participant à des programmes de recherche pointus pour le compte de l’Inserm, le CHU ou l’université. En santé, les laboratoires comptent jusqu’à 40%de contractuels » rappelle Lise Caron, chercheure au Centre national de la recherche scientifique, l’une des porte-parole du collectif de précaires à Nantes.

En mars dernier, une Nantaise de 32 ans, ingénieure de l’Inserm qui avait été congédiée après 11 ans de CDD sur le même poste, a décroché un CDI après avoir saisi le tribunal administratif de Nantes.