La situation des fonctionnaires en poste à Mayotte reste préoccupante.

Texte publié le 25 octobre 2013.

Aucun décret n’est encore publié à ce jour sur les différents points étudiés lors de la réunion qui s’est tenue le 10 juin dernier au Ministère de la Fonction Publique (indexation, nouveau statut des agents et nouveau dispositif indemnitaire, période transitoire…).

La seule évolution confirmée est la fiscalisation (dans le cadre de la loi finance 2014) de l’indemnité d’éloignement dès 2014 sur les revenus 2013.

L’ensemble des personnels présents à Mayotte sont extrêmement choqués par cette mesure prise par le gouvernement, en catimini et sans la moindre concertation avec les partenaires sociaux.

Au-delà des conséquences financières importantes, cette perte de confiance dans la parole de l’Etat aura des répercussions sur l’attractivité de Mayotte et accentuera la pénurie de compétences déjà patente dans tous les secteurs. La réaction des collègues se sentant floués, très nombreux à vouloir quitter Mayotte, fait craindre une dégradation sans précédent du service public.

Il faut que le gouvernement comprenne qu’avec cette mesure, il porte la responsabilité d’un mouvement social dur et entrave gravement le développement de Mayotte.

Une intersyndicale regroupant l’ensemble de la FP (CGT, FO, FSU, CFDT, UNSA, CFE-CGC) s’est formée et revendique un moratoire jusqu’en 2017, date à laquelle les collègues arrivés en 2013 auront terminé leur séjour de 4 ans.

Les conseillers du ministre LUREL, de l’Outremer, annoncé le 19 octobre qu’une réunion interministérielle devait se tenir prochainement sur ce dossier, afin de discuter des « modalités » de cette fiscalisation.

Sans attendre le résultat de cette réunion, l’intersyndicale a déposé un préavis de grève pour le mardi 29 octobre.